Arras : infirmières libérales en colère14/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arras : infirmières libérales en colère

Jeudi 8 février, une trentaine d’infirmières libérales s’étaient donné rendez-vous à l’appel d’un collectif national, pour exprimer leur colère par une opération escargot et un rassemblement devant la CPAM d’Arras avec tracts et banderoles.

Fin janvier, le gouvernement leur a octroyé une augmentation de leur indemnité de déplacement, passée de 2,50 euros à 2,75, une augmentation bien ridicule face à l’envolée des prix et des factures. Ces infirmières et infirmiers dénoncent aussi les conditions de travail qui se dégradent depuis plusieurs années. Avec les nouveaux forfaits mis en place il y a deux ans, ce sont des algorithmes qui calculent le temps et l’acte de soin nécessaires pour les patients, sans tenir compte de leur état physique ou moral réel. Lors du rassemblement, les critiques des infirmières fusaient : « On ne soigne pas des machines » ; « Le BSI (bilan de soins infirmiers) enlève toute humanité » ; « Moi je l’appelle BSM, bilan de soins de merde ! » ; « Tous les jours, on a l’impression qu’il y a une nouvelle annonce qui va aggraver nos conditions de travail. » En effet, un projet de loi est actuellement à l’étude, visant à créer des forfaits annuels pour chaque patient. « Ça sera diviser pour mieux régner » : chaque patient aura un budget minuscule pour ses soins médicaux et paramédicaux à l’année et chaque professionnel devra faire avec une part insignifiante.

Pendant ce rassemblement, les infirmières ont distribué des tracts aux automobilistes aux carrefours et sur le boulevard, pour expliquer largement les raisons de leur mobilisation. Elles ont trouvé un large soutien. Des passants tenaient à marquer leur solidarité, y compris klaxons à l’appui.

De nouveaux rassemblements des infirmières et infirmiers vont être organisés nationalement et localement dans les prochaines semaines pour continuer à se battre ensemble face aux attaques du gouvernement.

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