SNCF – Ateliers du Matériel : une grève avortée07/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF – Ateliers du Matériel : une grève avortée

Aux ateliers SNCF du Matériel, un préavis de grève avait été déposé pour le 6 février. Depuis que la direction avait annoncé en tout et pour tout une augmentation salariale de 1,8 %, de nombreux cheminots étaient favorables à la grève. Mais finalement, celle-ci n’a pas eu lieu.

En effet, le 2 février, le syndicat Sud-Rail a levé le préavis qu’il avait déposé. Alors qu’il avait entamé des négociations avec la direction concernant la rémunération, la revendication d’une hausse des salaires arrivait en dernier, après différentes revendications catégorielles. Puis, le 12 janvier, la direction avait annoncé une prime mensuelle de 50 euros brut dans les ateliers TGV, ainsi que la revalorisation de certaines primes. Elle avait ensuite augmenté le montant de la prime mensuelle TGV de 50 à 75 euros brut et cédé quelques euros sur des primes catégorielles, mais aucune augmentation de salaires, tout en exigeant la levée du préavis. C’est finalement ce que le syndicat a décidé de faire, bien que des cheminots aient voté pour le maintien de la grève.

Si certains ont exprimé leur incompréhension, voire leur colère devant cette levée de préavis, y compris parmi des militants Sud-rail, beaucoup de travailleurs s’en sont contentés, jugeant qu’après tout, ils avaient obtenu une prime de 75 euros sans pour autant avoir fait grève.

Mais partout dans les discussions, les cheminots disent qu’avec une misérable augmentation de 1,8 % pour 2024, l’hémorragie du pouvoir d’achat va se poursuivre. Par exemple, le retard des salaires sur l’inflation officielle depuis 2022 se traduit déjà par un manque à gagner chaque mois de 205 euros pour un salaire de 2000 euros brut. En trois ans seulement, la perte de salaire atteint 5 300 euros.

Dans différents secteurs, face au mécontentement sur le pouvoir d’achat, la SNCF cède au coup par coup des primes pour ne pas augmenter les salaires. Il faudra une lutte déterminée et sous le contrôle des grévistes pour imposer cette augmentation et l’indexation des salaires sur les prix.

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