Nanterre : colère dans les collèges et écoles07/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nanterre : colère dans les collèges et écoles

La grève du jeudi 1er février dans les collèges de Nanterre a été bien suivie, et celle du mardi 6 devait l’être également. Et pour cause…

Les raisons ne sont bien sûr pas spécifiques aux collèges et écoles de la ville, mais les annonces à la fois de la nouvelle ministre de l’Éducation et d’Attal, en plus des annonces des dotations horaires globales (DHG) dans les collèges, sont apparues aux enseignants comme une provocation de plus. Dans l’ensemble du département des Hauts-de-Seine, 74 classes vont être fermées dans les écoles élémentaires et maternelles sous prétexte d’une baisse « moyenne » des effectifs. Par exemple, à Gennevilliers, sept élèves en moins entraînent la fermeture annoncée de dix classes. À Nanterre, quinze classes vont être supprimées.

Dans les collèges de cette ville, il est annoncé aux enseignants qu’ils devront mettre en œuvre le pseudo « choc » des savoirs d’Attal avec des demi-groupes de niveau, sans heures en plus, alors que la DHG diminue déjà. Les dédoublements dans certaines matières, qui permettent de mieux travailler, seront supprimés, ainsi que certaines options.

L’assemblée générale de ville, qui a eu lieu jeudi 1er février au matin, a permis aux enseignants de se retrouver, de prendre conscience que les attaques sont les mêmes partout. Dans deux collèges de la ville, les grévistes ont rapporté que leur établissement a mis en place une classe « Défense », qui instaure un partenariat entre leur collège et l’armée ou le GIGN, qui viennent présenter aux élèves leur arsenal ou leur vanter les « mérites » de l’armée. À la clé, pour motiver les enseignants à embrigader leurs élèves, l’administration débloque des heures en plus pour ces classes.

Beaucoup ont fait le lien entre l’augmentation du budget militaire et ses 413 milliards et l’indigence des moyens accordés à l’éducation dans les quartiers populaires. Et, pour eux, il est hors de question de préparer des élèves à être de la future chair à canon !

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