Oudéa-Castéra : elle sait administrer sa fortune24/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2895.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Oudéa-Castéra : elle sait administrer sa fortune

Amélie Oudéa-Castéra, la ministre de l’Éducation et des Sports, en plus de ses affabulations concernant la scolarité de ses enfants, fait décidément parler d’elle.

Cette fois-ci, sa rémunération quand elle était ­directrice générale de la Fédération française de tennis (FFT) fait parler. La ministre déclarait à l’avance « n’avoir pas peur » des conclusions d’un rapport « écrit assez au vitriol ». À vrai dire, cette grande bourgeoise semble en effet n’avoir peur ni de mentir, ni de choquer, ni même du ridicule.

Une commission d’enquê­te parlementaire concernant les fédérations sportives vient en effet de rendre public son rapport. On y apprend qu’elle gagnait 500 000 euros par an. Première justification : « Ma rémunération était très proche de celle de mon prédécesseur. » En réalité, celle qu’on surnomme maintenant AOC a obtenu, selon la commission d’enquête, une augmentation de 86 000 ­euros par an sur un salaire déjà scandaleusement élevé.

En novembre 2023, AOC a répondu à la commission, pour justifier sa rémunération, que son « institution ne touche pas le moindre euro d’argent public ». Là encore, c’était un mensonge, ce qui est gênant devant une commission d’enquête. Le lendemain, elle a dû rectifier, tout en minimisant à 1,2 million d’euros pour 2022 le soutien de l’État à la fédération. En réalité, ce soutien était près de dix fois plus important. Mais, c’est bien connu, quand on aime l’argent ­public, on ne compte pas...

Enfin AOC a prétendu avoir divisé son salaire par trois en entrant à la FFT, car elle émargeait précédemment à Carrefour à 1,5 million par an, soit plus de 120 000 euros par mois. C’est, cette fois, possible, mais il n’est pas sûr qu’un tel sens du sacrifice émeuve la caissière de supermarché qui gagne cent fois moins et nourrit par son travail cette caste de parasites du privé ou du public.

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