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- Lutte ouvrière n°2895
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Leur société
Centres de santé – Paris 20e : il faut les garder !
Mardi 16 janvier, une centaine de manifestants se sont retrouvés devant la mairie du 20e arrondissement de Paris, place Gambetta, pour protester contre la fermeture annoncée de six centres de santé dépendant de la Croix-Rouge, d’un centre de santé et d’une crèche de l’association Aurore.
L’annonce de ces fermetures a été faite aux 200 salariés fin décembre et ils vont sans doute se retrouver sans emploi. Bien évidemment, les directions invoquent des raisons économiques : ces centres seraient déficitaires ! Argument massue que la Croix-Rouge invoque ces derniers temps pour se débarrasser de plusieurs secteurs de son activité. Avec les mêmes arguments, elle avait cherché à les vendre aux financiers de la société Ramsay, un des leaders de la santé privée, qui n’a pas donné suite.
En fait, la cause du déséquilibre budgétaire de ces centres est évidente : les dépenses augmentent chaque année – les salaires, le matériel, les loyers, l’électricité… – et les remboursements de soins versés par l’Assurance maladie ne suffisent plus. Pire même : pour la crèche, le financement public a diminué, suite à la modification du mode de calcul des subventions allouées par la Caf.
L’utilité de tous ces centres est évidente : ils accueillent chaque année plus de 40 000 patients, dont certains parmi les plus défavorisés, sans dépassement d’honoraires, acceptant l’AME. Dans ces centres, ils peuvent avoir des consultations de médecine générale, voir des cardiologues, dentistes, pédiatres, dermatologues, infirmières, radiologues, psychiatres, ophtalmologistes, gynécologues, etc.
Rien que dans le 20e arrondissement, où se situent plusieurs de ces centres, dont les Centres Belleville et Haxo, 20 000 patients vont perdre leur médecin traitant. C’est également dans cet arrondissement que la crèche Les Passerelles, porte de Bagnolet, risque de fermer. Les parents se mobilisent pour ne pas se retrouver sans solution de garde et soutiennent le personnel.
Encore une fois, c’est sur des critères financiers que la Croix-Rouge et, derrière elle, les pouvoirs publics décident de l’avenir de ces centres, sans tenir compte des besoins sanitaires et sociaux.