Les aveux d’un général10/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2893.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Les aveux d’un général

« Je pense qu’il faut clairement s’inquiéter de la possibilité d’une extension de la guerre », a déclaré le 5 janvier le général en retraite David Petraeus, ancien directeur de la CIA et ancien commandant des forces armées de la coalition dirigée par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, lors d’un interview à DW News.

« Il suffit de parcourir la région, l’Irak, l’Iran, le Yémen entre autres, pour s’en convaincre », a ajouté Petraeus. Éradiquer le Hamas, il doute que cela soit possible, car il faudrait non seulement tout « nettoyer » à Gaza, mais aussi avoir ensuite les moyens de l’administrer. « Le problème n’est pas seulement de détruire, a-t-il dit, il faut ne pas favoriser une nouvelle génération qui pourrait être attirée par l’idéologie du Hamas. » C’est pourtant précisément ce que l’impérialisme américain a fait alors que Pétraeus était aux commandes.

Au bout de vingt années de guerre et de destructions en Afghanistan, les États Unis ont dû plier bagage laissant un pays exsangue aux mains des talibans qu’ils avaient prétendu combattre. La guerre contre l’Irak en 2003 eut des effets tout aussi catastrophiques pour la population. Les neuf années de guerre et d’occupation, de prétendue lutte contre le « terrorisme d’Al-Qaida », ont fait surgir une milice telle que celle de l’organisation État islamique.

C’est en menant de telles guerres que l’impérialisme perpétue sa domination, répandant chaos et dévastation.

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