Élisabeth Borne : un “exemple” d’attaques antiouvrières10/01/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/01/P3-2_Elisabeth_Borne_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C110%2C427%2C350_crop_detail.jpg

Leur société

Élisabeth Borne : un “exemple” d’attaques antiouvrières

« Tu es un exemple », a déclaré Gabriel Attal à Élisabeth Borne, devant Matignon, lors de la passation de pouvoirs le 9 janvier.

Illustration - un “exemple” d’attaques antiouvrières

Cet hommage à celle qui a fait passer la loi Immigration et la réforme des retraites, mais aussi bien d’autres attaques contre les travailleurs, actifs, sans emploi ou retraités, sonne comme une menace à l’encontre du monde du travail. De la part d’Attal, il comporte sans doute une part de sincérité. Arrivé premier de la classe sur le podium, il peut être soulagé de n’avoir pas à endosser, sur ces sujets en tout cas, l’impopulaire costume que Borne a porté de longs mois sans états d’âme.

« Le sentiment du ­devoir accompli » exprimé par l’ex-Première ministre après le vote de la loi infâme qui durcit immédiatement les conditions de vie de la fraction sans papiers de la classe ouvrière concerne évidemment aussi la réforme des retraites. Mentir effrontément en prétendant que cette réforme protégerait les femmes et les seniors ne l’avait pas arrêtée, pas davantage les milliers de manifestants qui s’y sont opposés des semaines durant, et encore moins le rejet qui s’exprimait majoritairement dans les sondages.

En fait, la haute fonctionnaire que les médias se plaisent désormais à classer à gauche n’en était pas à son coup d’essai contre les travailleurs et n’avait pas été embauchée par hasard par Macron. Avant sa participation au gouvernement d’Edouard Philippe en 2017, Borne avait servi à des postes de direction à la Sonacotra, puis à la SNCF, puis chez Eiffage. Elle avait contribué aux cadeaux aux sociétés d’autoroutes en 2015 et sévi à la tête de la RATP de 2015 à 2017. Puis, ministre des Transports, elle avait tenu tête aux cheminots grévistes en 2018 et, déjà, fait voter une réforme rejetée par la majorité des travailleurs concernés.

Selon son ex-patron à l’Élysée, « elle a fait un bon job ». On voit quelles compétences il recherche.

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