Jeudi 21, environ 200 gré­vistes se sont regroupés devant la mairie et se sont relayés de 12 heures à 19 heures, pour animer la rue de leurs prises de parole et de leur distribution de tracts, avant de s’inviter au conseil municipal pour faire entendre leurs revendications.

La grève a été décidée après que la maire LR a refusé de verser la prime de pouvoir d’achat de 800 euros. À la place, elle propose d’en verser une de 300 euros brut à 880 personnes, soit moins de la moitié des agents municipaux. Mais, comme l’ont scandé les grévistes, « la prime, c’est soit pour tout le monde, soit pour personne ! » Dans une municipalité qui, selon les syndicats, a dégagé 18 millions d’euros d’excédent pour son fonctionnement en 2023, il y a largement les moyens de distribuer la prime à tout le monde.

Au-delà de la prime, les raisons de la colère sont nombreuses. Des agents de cantine ou des espaces verts à ceux des gymnases, tous dénoncent le mépris de la maire, les bas salaires, la dégradation des conditions de travail due au sous-­effectif et à la multiplication des contrats précaires. Le tout a été aggravé par l’augmentation du temps de travail, début 2022, sans augmentation des salaires, et le vol de cinq à dix jours de congé par an.

La grève a été suspendue le temps des congés de Noël. Mais dès la rentrée de janvier, les agents municipaux ont bien l’intention de se faire entendre et respecter !