Eurotunnel : les vrais empêcheurs de voyager27/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2891.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Eurotunnel : les vrais empêcheurs de voyager

Jeudi 21 décembre, les salariés de la société Getlink, gestionnaire entre autres d’Eurotunnel, ont déclenché une grève surprise pour réclamer le triplement de leur
prime exceptionnelle de fin d’année.

Alors que l’entreprise venait de fêter les trente ans de la fin des travaux du tunnel sous la Manche, et qu’elle a battu cette année des records de profits, les salariés escomptaient au moins 3 000 euros de prime. Leur colère a éclaté lorsqu’ils ont su qu’ils ne les auraient pas. Getlink étant une société privée, ils n’étaient par conséquent
liés par aucune obligation de préavis de grève. De plus, le lendemain de Noël en Grande-Bretagne, le Boxing Day, étant traditionnellement un jour férié, nombre de salariés avaient posé des congés dès la semaine précédente. Le trafic a donc dû être interrompu.

Le ministre des Transports Clément Beaune a joué la partition habituelle des politiciens de son espèce en déclarant que cette grève était « inacceptable », et il a appelé « chacun à la responsabilité pour assurer la circulation et les départs en vacances ». On ne l’a jamais entendu dire que les retards ou les annulations de trains faute de conducteurs ou de mécaniciens pour les entretenir étaient inacceptables. De même que les tarifs exorbitants de la SNCF pendant les fêtes, qui ont empêché bien plus de départs en vacances que la protestation légitime des salariés d’Eurotunnel !

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