- Accueil
- Lutte ouvrière n°2891
- Carrefour – Échirolles : en grève pour des salaires et des conditions dignes
Dans les entreprises
Carrefour – Échirolles : en grève pour des salaires et des conditions dignes
Samedi 23 décembre, les salariés de l’hypermarché Carrefour d’Échirolles, dans la banlieue de Grenoble, étaient en grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et de rémunération.
Rassemblés devant le magasin, puis à l’intérieur, les grévistes ont mis de l’ambiance en se montrant aux clients. Pour gagner plus d’argent, Carrefour a mis son magasin échirollois en location gérance, en 2022, auprès du groupe marocain Label’Vie, la direction le qualifiant en off de « magasin ethnique » car il est situé entre deux quartiers populaires où vivent de nombreux immigrés.
Pour faire son beurre, le nouveau requin Label’Vie rogne sur tout : il n’y a plus de prime d’intéressement, plus de participation, plus de prime vacances, qui représente pour les anciens un 14e mois. L’ancienneté n’est pas reconnue. Les tickets restaurant sont supprimés pour certains salariés, tandis que tous ont perdu une semaine de repos supplémentaire. Après 35 ans d’ancienneté, les salariés sont à 1390 euros net mensuel !
Quant aux conditions de travail, elles sont catastrophiques, faute de personnel et de formation pour les nouveaux. Les travailleurs épuisés doivent courir partout et les problèmes de dos, de cervicales, de tendinite, et de canal carpien sont légion. Le travail est dangereux faute d’entretien : des machines à couper ne sont pas réparées, il y a des fuites d’eau partout, des rats et des cafards à gogo.
Au rayon boulangerie, un carrelage hors d’usage, plein de trous, a entraîné un grave accident, faisant perdre l’usage de sa main à un salarié. Des chariots élévateurs sont conduits sans permis. Les poignées de porte, et jusqu’au papier toilette, manquent dans les toilettes des femmes et manquent aussi les vêtements chauds, les chaussures de sécurité, etc.
Pour couronner le tout, la direction a montré son mépris en demandant aux agents de sécurité de contrôler le sac des grévistes qui quittaient le magasin après leur manifestation. De quoi les rendre encore plus déterminés à ne rien lâcher !