Ce courrier a été un choc pour eux, car personne ne les avait prévenus auparavant. Et quand bien même la direction centrale de PEI ou les responsables de PEI au Technocentre les auraient avertis, cette décision n’aurait pas été mieux acceptée.

La plupart habitent à Trappes, et certains encore plus loin. Embaucher à 7 h du matin ou débaucher à 21 h le soir, en faisant le voyage entre chez eux et Issy-les-Moulineaux, soit plus de deux heures par jour en transports en commun, voilà ce que voulait leur imposer la direction de PEI.

Aussi, dès le lundi 4 décembre, ils se sont mobilisés et ont montré à la direction de PEI qu’ils n’étaient pas prêts à se laisser faire. Ils leur ont rappelé la grève de 2022, où pendant six semaines les salariés avaient fait la démonstration de leur détermination contre la volonté des directions de PEI et de Renault de s’attaquer à leurs salaires, leurs emplois et leurs conditions de travail.

Face à cette mobilisation, la direction de PEI a reculé et annulé les mutations. Cependant, le courrier qu’elle a envoyé aux salariés concernés laisse planer le doute sur une prochaine récidive, la direction écrivant qu’elle étudie leur dossier.

Pour les salariés de PEI, ces tentatives de mutations forcées ont permis de réactiver les réseaux créés pendant la grève de 2022 et de montrer qu’ils restaient mobilisés et prêts à répondre aux mauvais coups de la direction.