Le 13 décembre, l’association Fraternité Police, soucieuse de mettre en scène un « rayonnement positif du policier », est venue à l’hôpital Necker, en partenariat avec la direction des hôpitaux de Paris. Coiffés de bonnets de Père Noël, mais arrivés en camion blindé, harnachement noir de combat et pistolet et fusil automatique, des membres de la Brav-M ont tenté de faire croire qu’ils sont « des policiers exemplaires, au service des citoyens, pour les assister, les protéger et les servir ». Ils ont distribué des poupées Barbie à des petites filles, pendant que des garçons se voyaient remettre des camions en Lego siglés « police ».

Quelques manifestants ont protesté contre cette opération de communication visant à faire oublier que cette brigade de motards à matraque constitue un des instruments de répression du gouvernement les plus brutaux. La Brav-M s’est notamment illustrée cette année, à la fin des journées de protestation contre la réforme des retraites.

En mars dernier, au cours de l’interpellation violente d’un manifestant à Paris, un membre de cette brigade avait été enregistré en train d’intimider des jeunes gens : « Je peux te dire qu’on en a cassé, des coudes et des gueules. La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital », telles étaient ses paroles. Un rapport à la médecine un peu différent du conte de Noël servi à Necker…