Le Réseau éducation sans frontières (RESF) s’est invité lundi 11 décembre au conseil municipal du Havre pour dénoncer le fait qu’une soixantaine d’enfants dorment à la rue.

Cela fait des mois que RESF alerte sur ces dizaines de familles sans papiers ou en grande précarité qui n’ont pas de logement. Mais quels que soient les interlocuteurs – préfecture, mairie, gouvernement – tous se renvoient la balle et refusent de fournir un abri à ces familles. La responsabilité est à tous les étages puisque le gouvernement vient de refuser, en utilisant le 49.3, de créer 10 000 places d’hébergement d’urgence. « On a laissé un enfant dormir sous un abribus », explique une militante. Ce soir-là, par -1°C, sa famille a pu trouver refuge dans un gymnase, mais il n’y avait apparemment plus de place pour Anton, 12 ans ! Au conseil municipal, devant Édouard Philippe et ses sbires, les militantes de RESF ont estimé qu’il s’agit d’un choix politique assumé, puisque l’agglomération gère un parc de 37 000 logements sociaux et qu’il existe des logements libres.

État, préfecture, mairie…, chacun assume pleinement de laisser ces familles et ces enfants dehors cet hiver, une politique crasseuse qui laisse les plus précaires à la rue.