Bonus écologique : cherchez l’erreur20/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2890.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bonus écologique : cherchez l’erreur

Depuis le 16 décembre, le bonus écologique a changé. Il dépend désormais du « score environnemental » du véhicule concerné. L’objectif officiel est de subventionner des modèles à l’empreinte carbone limitée, lors des étapes de fabrication et de transport.

En réalité, cette modification des critères permet surtout de renforcer le protectionnisme contre la Chine. Alors que les différentes pièces des voitures, les batteries, les minerais et terres rares nécessaires sont issus de dizaines de pays dans le monde, dans des conditions d’exploitation et de pollution très variables, il semble que seule la Chine soit visée ici. Les voitures électriques de la marque Kia sont par exemple éliminées, ainsi que la Dacia Spring, ou encore la Tesla Model 3, car toutes ces voitures sont produites dans ce pays.

Par contre, la Tesla Y, qui est assemblée en Allemagne, reste bénéficiaire du bonus écologique de 5 000 euros. Pourtant, avec son prix de plus de 40 000 euros, c’est loin d’être un véhicule pour les familles modestes. Tandis que la MG 4, cinquième des ventes en électrique en France, et presque deux fois moins chère que la Tesla Y, est désormais exclue du bonus.

Le MX-30 de Mazda est le seul véhicule fabriqué hors d’Europe accepté dans la liste. Pourtant il n’est pas produit tout près mais au Japon, pays allié des États-Unis. La ­quasi-totalité des modèles exclus sont ceux produits en Chine, que ce soit par une entreprise chinoise, européenne ou américaine.

Ceux qui veulent argumenter que les conditions de production sont pires en Chine, se gardent bien de parler de celles qui prévalent dans les mines du Congo, par exemple. La seule pollution qui gêne les constructeurs européens est celle qui ne leur rapporte pas de profits !

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