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Dans les entreprises
Aubervilliers : contre la fermeture de la Bourse du travail
Depuis que la maire UDI, Karine Franklet, a annoncé la fermeture de la Bourse du travail d’Aubervilliers à la fin 2023, manifestations et rassemblements se succèdent. Le dernier était prévu pour le jeudi 21 décembre devant la mairie.
Un grand bâtiment, construit en 1907 et plusieurs fois rénové, très bien situé en centre-ville, abrite actuellement les organisations syndicales et leurs activités. La maire reproche aux huit syndicats qui l’occupent de coûter trop cher aux finances municipales en frais d’entretien, pour une utilisation « disproportionnée » dit-elle, alors que d’autres associations demandent des salles. Et tout cela pour « recevoir des salariés qui ne sont pas forcément Albertivillariens » !
Bien sûr, elle se défend d’une position « idéologique » mais on peut en douter ! Un lieu d’aide aux sans-papiers, aux travailleurs contestant leur licenciement, à tous ceux qui dans cette ville encore très populaire de près de 90 000 habitants ont de multiples problèmes, n’est sûrement pas dans « l’idéologie » de l’équipe municipale dirigeante. Comme dans d’autres banlieues limitrophes de Paris, la priorité est d’attirer des salariés plus aisés, l’évolution du coût des logements en est la preuve.
Les Bourses du travail ont été créées à l’origine comme des lieux de rencontre entre travailleurs, d’éducation syndicale et politique, de culture ; elles ont beaucoup changé mais leur disparition est une entrave supplémentaire aux possibilités de se réunir. Elles doivent rester ouvertes, à Aubervilliers comme ailleurs.