Opéra de Tours : grève des musiciens13/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2889.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Opéra de Tours : grève des musiciens

Au lieu de la cinquième symphonie de Beethoven prévue au programme, c’est la colère des musiciens qui s’est fait entendre samedi 2 décembre sous les voûtes dorées de l’Opéra de Tours.

Les musiciens dénoncent leur contrat précaire, la réduction du nombre de concerts par saison et le manque de transparence de leur employeur, la mairie.

Les 55 musiciens de l’Orchestre symphonique de Tours, s’ils sont titulaires de leurs postes, n’en sont pas moins embauchés en CDDU (contrat à durée déterminée d’usage), certains depuis des dizaines d’années. Cela fait un an et demi que les musiciens se mobilisent contre ce statut, mais la seule proposition qui a leur a été faite jusqu’à présent a été une embauche en CDI, mais à temps partiel, c’est-à-dire avec une paye en dessous du smic.

Le soir du 2 décembre, certains d’entre eux ont choisi d’exprimer leur colère en faisant grève juste avant que le concert ne commence. Des musiciens en grève ? Cela n’a pas été du goût de tout le monde ! L’écologiste Christophe Dupin, adjoint à la Culture de la mairie de Tours, a ainsi déclaré être « écœuré et surpris ». Mais si certains peuvent se sentir écœurés, c’est bien plutôt les membres de l’orchestre, qui sont promenés par la mairie de tables rondes annulées en propositions dérisoires. « Ce qu’on veut, c’est sauver notre emploi et notre orchestre », témoigne une musicienne.

Les grévistes demandent qu’un CDI à temps complet soit proposé à chaque musicien, et qu’il y ait un engagement écrit au maintien de tous les postes.

On dit que la musique adoucit les mœurs, mais la politique de la mairie de Tours, elle, provoque la colère.

Partager