Médecins : la pénurie continue13/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2889.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Médecins : la pénurie continue

Dans une interview au Figaro, le directeur général de l’Assurance maladie se félicite de la petite baisse du nombre de patients n’ayant pas de médecin traitant, parmi ceux atteints d’une affection de longue durée. Mais on est loin du compte.

En début d’année, Macron a multiplié les promesses pour le système de santé, sans véritables moyens supplémentaires. Il promettait notamment que les 700 000 patients sans médecin traitant en ALD, c’est-à-dire souffrant d’une maladie grave et/ou chronique, s’en verraient proposer un d’ici la fin 2023. L’Assurance maladie a donc contacté des dizaines de milliers de médecins qui avaient reçu dans l’année des malades en ALD, afin de les inciter à devenir leur médecin traitant, moyennant une prime de 60 euros par inscription. Grâce à cette mesure, en grande partie administrative, 170 000 malades en ALD ont donc désormais officiellement un médecin traitant. Mais cela ne signifie pas, loin de là, que la situation médicale globale s’améliore.

Si beaucoup de médecins refusent de prendre plus de patients, c’est parce qu’ils sont déjà débordés. C’est dire si les pressions exercées et la petite carotte à la clef ne viendront pas à bout de la pénurie. En outre, les 700 000 patients en ALD qui n’avaient pas de médecin traitant ne représentent qu’une toute petite fraction de la population totale dans cette situation, estimée à 6,7 millions de personnes par l’Assurance maladie. Enfin, le vieillissement de la population, dont celui des médecins actuellement en exercice, fait dire à tous les spécialistes que la situation va encore empirer dans les prochaines années.

La crise du système de santé ne peut être endiguée sans y consacrer des moyens suffisants et sans recruter massivement tous les types de personnel.

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