Gaza : halte au massacre des Palestiniens !13/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2889.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : halte au massacre des Palestiniens !

À Gaza, le massacre continue depuis la fin de la trêve, le 1er décembre. Les bombardements sont incessants et l’armée israélienne est entrée à Khan Younès, la principale ville du sud de l’enclave palestinienne.

Selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, le niveau de destruction dans le territoire palestinien serait plus ou moins égal, voire supérieur à celui de l’Allemagne lors de la Deuxième Guerre mondiale.

Depuis le 1er décembre, alors qu’il resterait quelque 800 000 Palestiniens dans le nord du territoire, il n’est plus possible d’y entrer ou d’en sortir. Au sud, les Gazaouis sont chassés par les bombes israéliennes vers la frontière avec l’Égypte. Deux camps, sans accès à l’eau potable, aux toilettes, à la nourriture, ont surgi à proximité des murs de béton et d’acier construits depuis 2009 par les autorités égyptiennes. D’après le Programme alimentaire mondial, 97 % des Gazaouis n’ont pas assez de nourriture, certains n’ont pas mangé pendant dix jours. Des chars d’assaut ont été déployés du côté égyptien, pour dissuader les Palestiniens de franchir la frontière.

De son côté, le ballet diplomatique continue, marqué par le veto des États-Unis à un appel à un cessez-le-feu immédiat au Conseil de sécurité de l’ONU, dont les résolutions, comme celles condamnant l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza, n’ont de toute façon jamais été respectées par l’État israélien. L’administration américaine, tout en appelant hypocritement à la retenue, continue d’apporter son soutien à l’État israélien, même si Biden critique quelque peu Netanyahou. Le gouvernement américain maintient par ailleurs sa flotte en Méditerranée et en Mer Rouge pour mettre en joue tout le Moyen-Orient.

Gaza est transformé en champ de ruines et en cimetière, et rien n’annonce un répit. Les pertes palestiniennes – près de 20 000 tués, sans compter les corps ensevelis sous les décombres – sont énormes. Mais la population juive d’Israël paye aussi les conséquences de la férocité de son armée. Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, 420 soldats israéliens ont été tués depuis les attaques du Hamas du 7 octobre et 5 000 ont été blessés, dont 2 000 resteront handicapés. Ce que les milliers de jeunes mobilisés dans l’armée sont amenés à faire subir à la population palestinienne aura aussi des conséquences politiques que les Israéliens n’ont pas fini de payer. Car la guerre actuelle, comme les précédentes, ne peut que renforcer l’emprise de l’extrême droite sur toute la société

Un peuple qui en opprime un autre ne peut être un peuple libre ; un peuple qui en massacre un autre encore moins.

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