Attaques contre les chômeurs : Dussopt en rajoute13/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2889.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Attaques contre les chômeurs : Dussopt en rajoute

Alors que la crise et la concurrence entre capitalistes s’approfondissent, le patronat a besoin d’imposer l’intensification de l’exploitation. Il sait qu’il peut compter sur le gouvernement, et les ministres qui se relaient actuellement sur la question de l’emploi des seniors l’illustrent.

Le Maire, le ministre de l’Économie, a agité son « grand plan seniors » qui, au nom de l’incitation à l’emploi des plus de 55 ans, voulait retirer aux chômeurs dépassant cet âge le droit à une durée d’indemnisation de 27 mois au lieu de 18 mois maximum pour les autres. Dussopt a choisi un autre angle d’attaque tout aussi indécent, en déclarant vouloir maintenir les 27 mois d’indemnisation, mais repousser de 55 à 57 ans l’âge pour y avoir droit.

« C’est cohérent avec le nouvel âge de départ en retraite », se justifie le ministre du Travail. C’est surtout cohérent avec la volonté de faire peser sur la classe ouvrière tout le poids du maintien des profits capitalistes ! Car, on le sait, les travailleurs usés par l’exploitation, considérés de plus comme trop coûteux par le patronat, sortent des bureaux et des ateliers bien avant l’âge de la retraite, soit parce que la maladie et l’usure du corps les y contraignent, soit parce qu’ils sont les premiers sur les listes de licenciement. D’après les statistiques de la Dares, en 2022, plus de 54 % des ouvriers et employés entre 55 et 59 ans ne sont ni en emploi, ni en retraite, c’est-à-dire qu’ils sont au chômage ou en invalidité.

Aucune contrainte pour le patronat et des attaques supplémentaires contre les travailleurs : c’est ce que le gouvernement appelle « se battre pour l’emploi ».

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