Renault – Flins : on n’est pas à vendre06/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2888.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Flins : on n’est pas à vendre

Vendredi 24 novembre, deux heures avant le week-end, la direction de l’usine Renault de Flins dans les Yvelines convoquait une réunion du CSE pour annoncer la filialisation d’un bâtiment.

Dans ce bâtiment, le bâtiment S, on remet à neuf des moteurs, boîtes de vitesses, injecteurs, etc., pour les échanges standard, un travail qui se faisait auparavant à l’usine de Choisy-le-Roi. Renault a fermé cette usine, dont les travailleurs ont été mutés à Flins. Il y a deux heures de trajet entre les deux usines, et la plupart de ces travailleurs ont dû déménager, vendre leur maison ou leur appartement. L’annonce de la vente de l’activité à une filiale dénommée « The Future is neutral » a donc tout de suite suscité de l’inquiétude.

Mardi 28 novembre, à l’appel du syndicat CGT, les travailleurs du bâtiment S se sont réunis pour discuter, contester, poser leurs problèmes. Toute la direction était sur les dents. Une vingtaine de cadres des Ressources humaines, chefs d’atelier, etc., étaient mobilisés pour dissuader les travailleurs de se rendre à ce rassemblement, faisant un cordon devant le lieu où il devait se tenir. Les travailleurs ont dû se faufiler entre tout ce beau monde, mais sont venus !

Des questions ont surgi de ce débat : puisque la direction dit que l’activité est rentable, pourquoi la vendre ? Que se passe-t-il pour celui qui refuse d’être filialisé ?

Pour les salaires, les primes, les quelques avantages encore en cours, que se passera-t-il ? La liste est encore longue…

La politique de De Meo, le PDG de Renault, est de filialiser tout le groupe. Horse, Ampere, The Future is neutral…, c’est tout le groupe Renault qui est explosé entre ces différentes entités. Il lui sera plus facile de couper les branches qu’il aura décidé d’éliminer que l’arbre entier.

En attendant, les travailleurs ne sont pas décidés à se laisser tondre. À suivre.

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