Jeudi noir en Peinture06/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2888.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Jeudi noir en Peinture

À l’usine de Flins, jeudi 30 novembre, une trentaine de travailleurs sur les quarante que compte l’atelier Peinture ont débrayé pendant une heure pour s’opposer à la direction.

Depuis quelques mois, ces messieurs envoient sous le moindre prétexte des courriers recommandés avec convocation à des entretiens préalables en vue d’une sanction. Cela a été le cas par exemple un jour où la direction elle-même avait décidé de supprimer les transports collectifs et où certains travailleurs n’ont donc pas pu venir à l’usine.

À l’entendre, ces travailleurs auraient dû venir à quatre heures du matin, par leurs propres moyens, y compris en auto-stop ou même à pied, alors que la plupart habitent à plusieurs dizaines de kilomètres de l’usine ! Même une seule journée d’absence, quand un travailleur ou son enfant est malade, est maintenant refusée voire sanctionnée, même si le chef a été prévenu le jour-même.

En fait, actuellement, la direction de Renault cherche par tous les moyens à vider l’usine de ses salariés. Mais si elle croit pouvoir se débarrasser d’eux ainsi, par l’intimidation, la distribution de journées de mise à pied, elle se trompe. C’est ce que les travailleurs concernés ont tenu à lui faire savoir ce jeudi-là, en débrayant pour refuser les pressions, les sanctions et la dégradation des conditions de travail.

Depuis ce débrayage, les chefs font profil bas et sont devenus mielleux. C’est de plus un premier avertissement car, si la direction persiste, les travailleurs de Peinture ont compris ce qu’il leur restait à faire.

Partager