SKF – Saint-Cyr-sur-Loire : la décarbonation, une manne !22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SKF – Saint-Cyr-sur-Loire : la décarbonation, une manne !

C’est au nom d’une modernisation de l’usine allant vers une décarbonation croissante (diminution de l’utilisation d’énergies fossiles) que la multinationale suédoise SKF va percevoir une subvention de 6 millions d’euros.

À l’usine de Saint-Cyr-sur-Loire, en Indre-et-Loire, où l’on produit en particulier des roulements à billes et des galets tendeurs, le directeur précise qu’une part de cette aide de l’État, soit 3,5 millions, sera investie dans la modernisation des lignes de production. Comme si ce groupe, qui dégage d’importants bénéfices pour ses actionnaires depuis de longues années, d’ailleurs à la hausse ces derniers mois, avait besoin d’aides publiques pour se moderniser !

Il s’agit seulement pour ce patron de profiter de la manne offerte par le gouvernement au nom de la mutation technologique vers l’électrique et de la transition énergétique. SKF n’est même pas une entreprise pourvoyeuse d’emplois. Depuis trente ans, le groupe n’a cessé de fermer des usines en France, dont celle d’Avallon en Bourgogne, usine qui employait encore 140 travailleurs à la veille de sa fermeture en octobre 2022, ou la Société vendéenne de roulements (SVR) où furent licenciés plus de 360 travailleurs lors de la fermeture en 2009. Mais SKF s’est aussi fait connaître par le rachat d’entreprises comme Vogel, spécialisée dans les systèmes de lubrification industriels. Ainsi, à Saumur, dans le Maine-et-Loire, l’entreprise fut rapidement fermée en 2013 et son activité transférée sur le site SKF de Saint-Cyr-sur-Loire.

Si le groupe SKF emploie au bas mot 45 000 travailleurs dans le monde, sa branche SKF France, 3 000 salariés, a supprimé des centaines d’emplois ces dernières années plutôt que d’en créer. Cela n’empêche pas la production de croître, tout comme les profits de ses patrons. Et ceux-ci vont pouvoir gonfler une fois de plus grâce aux aides de l’État !

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