Saint-Denis : parlottes du président22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : parlottes du président

Vendredi 17 novembre, Emmanuel Macron a voulu à nouveau réunir les dirigeants des principaux partis politiques dans la Maison de la Légion d’honneur à Saint-Denis. Mais, cette fois, la France insoumise, Les Républicains et le Parti socialiste ne se sont pas prêtés au jeu.

En revanche, Fabien Roussel du PCF, Marine Tondelier d’Europe écologie-Les Verts, Jordan Bardella du RN, comme les représentants du Modem et des autres partis satellites du gouvernement, étaient bien présents, ainsi que Gérard Larcher, LR, le président du Sénat. Malgré ce beau linge, la montagne a péniblement accouché d’une souris.

Macron a sorti de son chapeau deux projets de référendum, l’un sur la fin de vie et l’autre sur l’immigration, le premier étant destiné à masquer un peu la démagogie du second.

Depuis des mois, le gouvernement agite le chiffon de l’immigration, pour faire oublier toutes ses attaques contre les travailleurs. Il sert maintenant sur un plateau à la droite et à l’extrême-droite, qui le réclament à cor et à cri, le projet d’un référendum sur le sujet, prétendant redonner la parole au peuple. L’opposition des autres partis à ce référendum a été présentée par Macron comme un échec pour la démocratie.

Mais, pas plus que les débats parlementaires, les référendums ne sont un moyen pour la population de donner vraiment son avis. Les questions sont formulées par le pouvoir de façon à pouvoir exploiter le résultat. Si d’aventure la réponse ne lui convient pas, comme cela avait été le cas lors du référendum sur la Constitution européenne organisé par Chirac en 2005, il n’en tient pas compte, tout simplement.

Pour le moment, cette manœuvre de Macron semble destinée à tomber à l’eau, car il n’a pas convaincu ses partenaires politiques de s’y joindre. La démocratie n’y gagnera ni n’y perdra rien.

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