Missile M-51.3 : la dernière machine à tuer22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Missile M-51.3 : la dernière machine à tuer

Le ministre des Armées Lecornu s’est réjoui de la réussite du tir d’essai du M-51.3, un missile de 50 tonnes et 12 mètres de haut, expédié dans l’océan Atlantique le 18 novembre depuis une base militaire des Landes.

Cet essai se faisait sans charge explosive, a tenu à préciser Lecornu à destination des habitants, qui ont été médusés devant cet arc lumineux dans le ciel des Landes. Mais ce M-51.3 pourrait embarquer jusqu’à dix têtes nucléaires sur des milliers de kilomètres. « Ce tir a permis de valider une évolution importante du missile qui contribuera à pérenniser la crédibilité de notre dissuasion océanique durant les prochaines décennies », peut-on lire sur le site du ministère des Armées. Et de nous expliquer que, pour garantir la réussite d’une frappe, le missile doit être en mesure de passer des défenses adverses qui seront demain de plus en plus sophistiquées. Celles-ci reposeront sur des capacités de détection plus fines, qui s’appuieront sur des radars plus puissants, des drones de haute altitude et des systèmes spatiaux. Le M-51.3, qui rentre dans l’atmosphère à 20 fois la vitesse du son, devra leur échapper. Tout cela fait froid dans le dos.

ArianeGroup se vante du haut niveau technique de cet engin de mort dont la fabrication a déjà coûté plus de trois milliards d’euros d’argent public. Et ces dépenses militaires ne sont pas près de s’arrêter, les actionnaires d’Ariane­Group, c’est-à-dire ceux d’Airbus et de Safran, ont de quoi être rassurés.

Voilà qui donne une idée du merveilleux avenir que nous réservent nos dirigeants. Leur système économique considère comme un grand progrès les avancées technologiques dont la finalité est de détruire des centaines de milliers de vies et de préparer activement la future guerre.

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