Lecornu : un second couteau en tournée22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Lecornu : un second couteau en tournée

Le gouvernement français a envoyé son ministre des Armées, Lecornu, en tournée au Proche et au Moyen-Orient du 15 au 17 novembre. Il est ainsi passé par l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, Israël et le Qatar.

L’État français a bien peu de poids dans la situation actuelle de la région, dominée par l’impérialisme américain et son bras armé israélien, mais il tente de jouer sa carte et, en 48 heures, Lecornu s’est rendu à deux reprises au Qatar, où est basé un bureau politique du Hamas et où se déroulent ses négociations avec le gouvernement israélien.

Macron a affiché son soutien aux menées guerrières de Netanyahou contre Gaza. Une note interne d’une dizaine d’ambassadeurs français, rendue publique par Le Figaro, a alerté sur le risque qu’une telle politique compromette l’influence française au Liban, en Jordanie ou en Égypte.

Macron veut donc ménager aussi les intérêts de sa bourgeoisie dans le monde arabe. C’est ce qui avait poussé le président de l’époque, Chirac, à refuser de participer à la guerre d’Irak en 2003, après que la France eut participé à la guerre du Golfe en 1990.

En réalité, depuis 1956, quand la France et la Grande-Bretagne s’étaient alliées à Israël contre l’Égypte de Nasser et la nationalisation du canal de Suez, l’impérialisme français n’a cessé, pour protéger ses intérêts pétroliers et financiers dans la région, de naviguer entre ententes avec les États arabes et appui à Israël, gendarme des grandes puissances dans la région.

Loin de se soucier du sort des peuples, le gouvernement français envoie son ministre tenter de préserver ces liens avec les rois, princes et autres dirigeants de la région.

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