Intermarché – Aulnay-sous-Bois : premier avertissement22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermarché – Aulnay-sous-Bois : premier avertissement

Depuis plusieurs semaines, le mécontentement monte à l’Intermarché d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, qui compte une cinquantaine de travailleurs.

La charge de travail dans les rayons a augmenté avec plus de palettes à déplacer. Entre le directeur, le sous-directeur, la RH et les chefs de rayon, chacun y va de son ordre et de son contre-ordre, ce qui multiplie les opérations. Dans cet ancien atelier industriel, très mal isolé, le nouveau patron a fait supprimer le chauffage au pied des caissières. Au bout de trois ou quatre heures assise à sa caisse, on ne sent même plus ses pieds. Sans parler d’obliger à porter la tenue Intermarché sans prévoir de tenue d’hiver ni de rechange, le patron refusant de payer les frais de nettoyage. Les payes tournent autour de 1 500 euros avec vingt ans d’ancienneté, les plus jeunes étant tout juste au smic.

Alors, quand la direction s’est mise à placer la 5e semaine de congés payés selon son bon vouloir sans tenir compte des situations familiales, cela a été la goutte d’eau de trop. Pendant le week-end des 18 et 19 novembre, des travailleuses se sont organisées pour rédiger une pétition avec toutes les revendications sur les salaires, les conditions de travail et le respect nécessaire, ainsi que pour faire circuler l’information que tout le monde devait se retrouver à la pause de 10 heures, lundi 20 novembre. En quelques minutes, la pétition était signée par les 22 présents, qui ont décidé de la porter tous ensemble. Pendant deux heures, plusieurs ont pris la parole pour dire leurs quatre vérités au patron et aux chefs présents. Des congés payés aux charges de travail délirantes, en passant par la politesse et le respect envers tous les salariés, tout y est passé.

Sous la pression, le patron s’est engagé à donner une réponse à chaque revendication en fin de semaine. Tout le monde voit qu’il essaye de jouer la montre, mais la fierté d’avoir réussi à agir collectivement, d’avoir envahi ensemble les bureaux de la direction, change totalement l’ambiance dans le magasin. Le patron n’en a pas fini avec la pause de 10 heures…

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