Energies 33 : non à la répression patronale22/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2886.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Energies 33 : non à la répression patronale

Mardi 21 novembre, 500 militants syndicaux et travailleurs de l’énergie se sont regroupés à Bordeaux pour soutenir deux militants CGT accusés d’avoir coupé l’électricité de plusieurs secteurs de la ville lors d’une manifestation contre la réforme des retraites.

Le 24 mai dernier, cinq salariés d’Enedis, dont le secrétaire général du syndicat CGT Energies 33, ont été interpellés par la police à leur domicile à 6 heures du matin. Après 37 heures de garde à vue, trois sont ressortis libres et sans aucune poursuite. Pour les deux autres, la garde à vue a duré 48 heures, suivie d’une comparution devant le juge des libertés qui leur a interdit de manifester en Gironde jusqu’à leur convocation au tribunal correctionnel, mardi 21 novembre.

D’après la presse, il leur est reproché des coupures d’électricité, lors de la manifestation du 4 avril contre la réforme des retraites. Mais tout cela n’est qu’un prétexte. Pour tenter de faire cesser la contestation, le gouvernement avait décidé d’amplifier la répression. Lors de la manifestation du 1er mai, à Bordeaux, des dizaines de personnes avaient été retenues pendant 1 h 30 dans une nasse, 23 avaient été interpellées et gardées à vue 24 ou 48 heures, toutes heureusement libérées sans poursuite.

Les jours suivants, la police avait interpellé et mis en prison plusieurs jeunes venus protester contre les arrestations du 1er mai. Celles des salariés d’Enedis, quelques jours plus tard, faisaient partie de cette même stratégie d’intimidation.

Dans le pays, de nombreux travailleurs et militants, en particulier de l’Énergie, sont encore sous la menace de procédures disciplinaires et judiciaires et risquent leur emploi.

Ceux qui se mobilisent pour les soutenir ont entièrement raison. La violence est du côté du gouvernement qui a décidé de priver les travailleurs de deux ans de droit à la retraite, et du côté de l’État qui utilise tous les moyens à sa disposition pour défendre un ordre injuste.

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