SPL Estival La Réunion : non aux licenciements !15/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/P13-3_SPL_La_Reunion_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SPL Estival La Réunion : non aux licenciements !

La SPL Estival, l’entreprise de transport de voyageurs des communes de l’est de l’Île de La Réunion, a été placée en redressement judiciaire le 30 août dernier. La direction et l’administration judiciaire veulent un PSE, plan dit de « sauvegarde de l’emploi », prévoyant une réduction des effectifs de 126 à 109 salariés.

Illustration - non aux licenciements !

Lundi 13 novembre, 75 % du personnel, conducteurs de bus, contrôleurs, employés administratifs et techniques, sont donc entrés en grève illimitée pour dire non aux licenciements. La SPL Estival gère le transport public dans les six communes de la Cirest, le regroupement des communes de l’Est. Celle-ci, présidée par le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, est actionnaire à hauteur de 95 % de la SPL Estival, la région à 5 %.

Depuis des mois, les travailleurs pouvaient constater une gabegie de dépenses, que les syndicalistes avaient dénoncée. La presse s’était d’ailleurs fait l’écho de centaines de milliers d’euros dépensés, sans rapport avec l’activité, par le PDG qui a été démis fin juillet et a démissionné début août de ses mandats électifs de conseiller municipal et communautaire.

Ainsi pouvait-on lire sur le site FreeDom : « Depuis ces derniers mois, la SPL a beaucoup fait parler d’elle. Problèmes de gestion, de management. Pas plus tard que début juillet dernier, des syndicalistes étaient montés au créneau pour dénoncer un retard dans le versement des salaires des 150 salariés de la SPL, ainsi qu’un certain nombre de dysfonctionnements. Dans le courant du même mois de juillet, le siège de la SPL Estival à Saint-­Benoît a été ravagé par un incendie qui avait suscité de nombreuses interrogations. Les mauvaises langues allant même jusqu’à prétendre qu’il aurait été volontaire, dans le but de détruire des documents comptables. À vérifier. »

Pour les grévistes, le mot d’ordre est sans équivoque : aucun licenciement ! Il est hors de question que les salariés payent pour la gestion catastrophique de la SPL et les dépenses extravagantes de l’ex-PDG, qui auraient causé un déficit de 3 millions d’euros en un peu plus de deux ans.

Trois jours avant le début de la grève, la direction avait proposé de recevoir les représentants syndicaux pour tenter de désamorcer le mouvement qui prenait corps dans l’entreprise. Elle s’est vu opposer un refus, car les travailleurs veulent rencontrer les six maires responsables de la situation. Ceux-ci, plus préoccupés à régler des comptes entre eux, se renvoient la patate chaude et se préparent sans doute à faire payer les travailleurs qui ne sont pour rien dans leur « ralé-poussé ».

Les travailleurs avec raison s’y opposent avec la force de la grève !

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