Lyon : une violence de l’extrême droite bien encouragée15/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2885.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lyon : une violence de l’extrême droite bien encouragée

Aux cris de « La rue, la France, nous appartient ! », une cinquantaine de nervis d’extrême droite armés de barres de fer et de mortiers ont violemment attaqué samedi 11 novembre une conférence sur Gaza organisée à Lyon par le collectif 69 de soutien au peuple palestinien.

Cette attaque a fait sept blessés parmi le service d’ordre, dont trois graves. L’un des militants a eu 45 jours d’ITT.

La réunion se tenait dans le quartier du Vieux Lyon, qui abrite depuis une quinzaine d’années bar, salle de sport et autres locaux tenus par la mouvance identitaire et ultra-nationaliste. Si le Bastion social ou Génération identitaire ont été officiellement dissous, ces groupes ne cessent de renaître et commettent régulièrement des agressions physiques : contre des militants d’extrême gauche, contre des locaux du PCF ou de la CGT, contre la radio associative Radio Canut ou la librairie anarchiste La Plume noire, contre des supporters de football d’origine maghrébine, contre des homosexuels…

Le ministre de l’Intérieur, Darmanin, a déclaré « condamner très fermement ces violences », et le maire écologiste de Lyon, ­Grégory Doucet, a annoncé qu’il va porter plainte. Le député macroniste du secteur, après des élus ou militants de gauche, demande à l’État qu’il prononce la dissolution de ces groupes violents. Mais c’est demander aux pyromanes d’éteindre l’incendie, car tout le climat politique entretenu depuis des mois par le gouvernement et de nombreux politiciens encourage l’extrême droite.

D’un côté, le Rassemblement national, issu d’un parti créé par des nostalgiques de Pétain imbibés d’antisémitisme, est officiellement adoubé dans l’union nationale contre l’antisémitisme à laquelle participent Darmanin et presque tous les partis politiques. De l’autre, les militants qui dénoncent le massacre commis par l’armée israélienne à Gaza sont accusés d’être des supporters du terrorisme ou des antisémites. Cette campagne calomnieuse tout comme les attaques physiques conduites par les identitaires ont aujourd’hui le même objectif : faire taire ceux qui dénoncent l’impasse sanglante dans laquelle les puissances impérialistes et l’État d’Israël enferment les peuples palestinien et israélien.

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