Les indemnités journalières versées en 2022 auraient augmenté de 8,2 %. De Bruno Le Maire à Gabriel Attal on a eu droit à un déluge de déclarations révoltées sur « les gens en arrêt maladie alors qu’ils ne sont pas malades » ou « les arrêts du lundi ou du vendredi » qui prolongeraient les week-ends. En juillet, un millier de médecins généralistes ont reçu un courrier de l’Assurance maladie leur demandant des comptes sur des arrêts qu’ils auraient donnés en trop grand nombre.

Aujourd’hui, la CNAM passe à la vitesse supérieure et celle du Tarn a ainsi convoqué le 7 novembre neuf médecins sur les 320 du département, jugés trop gros prescripteurs. L’un d’eux a dit : « J’ai eu l’impression d’être dans un tribunal. » Et en effet, à la suite de cette convocation, la directrice de la CNAM peut prendre des mesures allant jusqu’à 7 500 euros de pénalités financières ou même une mise sous tutelle, chacun des arrêts maladie devant être contresigné par un médecin conseil de la CNAM. Dans d’autres départements, des médecins ont déjà été sanctionnés pour les mêmes raisons.

Les collègues des neuf médecins les ont unanimement soutenus, le vice-président de MG France déclarant : « Il ne faudra pas que la CNAM vienne pleurer sur le solde négatif des médecins cette année dans le Tarn et sur l’impossibilité de trouver un médecin. » Mais c’est bien le dernier des soucis de la CNAM et du gouvernement, dont le premier but est de faire des économies dans tous les domaines.

Pression sur les malades et leurs médecins, subventions sans contrôle pour les patrons : on voit à qui l’État réserve sa complaisance !