AESH : les forçats du rectorat de Paris15/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2885.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

AESH : les forçats du rectorat de Paris

Ils sont indispensables aux élèves qu’ils accompagnent dans les écoles, les collèges et les lycées en leur permettant de suivre leur ­scolarité. Et pourtant, en cette mi-novembre, à Paris, 57 AESH (accompagnants des élèves en ­situation de handicap) et 105 assistants de langue vivante ne sont pas payés depuis la rentrée.

D’ordinaire déjà, le train de vie d’un AESH n’est pas vraiment grandiose, avec 860 euros à la fin du mois pour 24 heures de travail par semaine, en devant parfois se déplacer d’un établissement scolaire à un autre. Et ce n’est pas vraiment plus rose pour l’assistant de langue, avec ses 800 euros mensuels pour douze heures hebdomadaires. Mais, depuis la rentrée, c’est carrément… zéro !

Pourquoi une telle situation ? Interrogé, le rectorat de Paris, qui se dit bien sûr « conscient des difficultés », accuse « une réorganisation pour les assistants de langue » et « un changement de gestion pour les AESH ». Quant à la manière dont il compte y remédier, il ose proposer « le versement des deux mois de paie non perçus sous forme d’un acompte de 90 % entre le 27 novem­bre et le 2 décembre ».

Et d’ici là ? Ils viennent manger et dormir au rectorat ?

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