Rachats d’actions : gaspillage dans les grandes largeurs08/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2884.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rachats d’actions : gaspillage dans les grandes largeurs

Les rachats d’actions vont bon train parmi les 120 plus grosses sociétés cotées à la Bourse de Paris. Cette année, les sommes gaspillées dans ces opérations spéculatives sont en passe de constituer un nouveau record.

Pour les grandes entreprises dont la trésorerie ­regorge de liquidités, racheter une partie de ses propres actions est une option tentante. Les actions récupérées sont annulées, ce qui concentre mécaniquement la valeur boursière de l’entreprise sur les actions ­restantes, dont le cours a ainsi tendance à monter. Ainsi, l’entreprise vide partiellement sa trésorerie de façon que les actionnaires possédant les actions restantes voient leur patrimoine augmenter.

Cette année, TotalEnergies a consacré à cette opération 5,7 milliards d’euros, BNP Paribas 3,5 milliards, Stellantis, AXA et LVMH plus d’un milliard chacun. Au total, au 30 septembre, ce sont 23,3 milliards qui ont été consacrés à ce jeu boursier. À la fin de l’année, ces sommes pourraient tutoyer les 27,2 milliards de 2022 ou même les 28,7 milliards de 2021. Les montants alloués annuellement par les plus grandes entreprises françaises à cette pratique financière ont considérablement augmenté par rapport à la décennie précédente, où ils variaient entre 5 et 15 milliards d’euros par an.

Les bénéfices, tirés de l’exploitation des salariés, servent ainsi à investir… dans l’augmentation du patrimoine de quelques grands bourgeois.

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