Air France – Roissy : la direction en fait voir de toutes les couleurs08/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2884.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France – Roissy : la direction en fait voir de toutes les couleurs

À MT.CA, un secteur de la Direction générale industrielle d’Air France à Roissy, un mouvement de protestation, avec des débrayages quotidiens, a lieu en ce début novembre au sujet des demandes de congés pour 2024. Il est la conséquence directe du manque d’embauches depuis des années.

Dans les hangars comme dans les ateliers, le travail se fait avec le minimum de personnel et tout le monde ressent la pression que cela signifie. Lors de l’épidémie de Covid, la direction s’était débarrassée de 7 500 travailleurs, par un prétendu Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui accordait quelques avantages aux plus anciens si, dans des secteurs et des métiers déterminés, ils acceptaient de partir. Depuis, l’activité est revenue, mais avec un effectif fortement réduit.

La parution, le 23 octobre, d’une circulaire de la direction indiquant que la prise de congés en 2024 serait soumise à de nouvelles contraintes a donc provoqué de l’effervescence. Des semaines sont orange, avec un taux d’absence accepté pour congés inférieur ou égal à 20 % de l’effectif ; d’autres sont jaunes, ce qui signifie un taux de 25 % ; d’autres encore sont vertes, soit 35 %. À cela s’ajoute le fait que, pour certaines qualifications techniques, un nombre minimum précis de présents est requis. Cela restreint encore les possibilités de partir en vacances, telles que les détermine la couleur des semaines. Il est précisé en outre que la prime de fin d’année, pour 2024, ne pourra pas, comme auparavant, être convertie en jours de congé. C’est finalement la hiérarchie, qui, selon un barème que l’on ne connaît pas encore, devrait trancher entre les demandes des uns et des autres.

Le mécontentement devant le fait que les travailleurs devront payer, même durant leurs vacances, le refus d’embaucher de la direction, a amené pas mal d’entre eux aux hangars H2 et H4 à débrayer deux heures par jour depuis le 30 octobre. À suivre…

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