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Dans les entreprises
Intermittents : pas question de se laisser faire
Déjà frappés par l’interdiction de travailler durant la crise du Covid, les salariés du spectacle se mobilisent depuis plusieurs semaines pour défendre leurs droits et leurs conditions de travail.
Des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs du spectacle dépendent du régime dit d’intermittence, pour vivre entre deux contrats de travail établis en durée déterminée d’usage, le temps d’un spectacle ou d’un festival.
Or, ce régime spécifique d’Assurance chômage, qui leur assure un certain niveau d’indemnisation, est une nouvelle fois dans le collimateur du gouvernement et du Medef. L’organisation patronale a annoncé la couleur en réclamant 15 % d’économies sur les régimes spécifiques des salariés du spectacle, du cinéma et de l’événementiel.
Pour s’y opposer, les intermittents ont organisé plusieurs mobilisations durant le mois d’octobre, occupant des agences Pôle emploi, organisant des rassemblements devant les antennes régionales du Medef et des prises de parole devant le public, avant les spectacles.
Le gouvernement et le patronat n’ont pas à faire payer aux travailleurs du spectacle la spécificité de leurs métiers, en les précarisant de plus en plus. Augmenter les cotisations, diminuer les indemnités ou rendre plus difficile encore l’accès à ces régimes spécifiques, ce n’est pas acceptable. Ce seront les petites compagnies, les petits lieux ou les petits festivals qui seront les premiers à en pâtir, alors que leur travail, leurs spectacles s’adressent à des populations qui ont peu accès à la culture.
Malgré l’accord intervenu le 27 octobre entre les organisations patronales et celles des travailleurs du secteur, les intermittents veulent continuer à faire entendre leur voix. Deux nouvelles journées de mobilisation sont organisées par la FNSAC-CGT, qui regroupe les syndicats de plusieurs secteurs du spectacle, les 7 et 9 novembre, pour défendre le droit des travailleurs du spectacle à vivre de leurs métiers.