Île-de-France : chasse aux pauvres, place aux Jeux !01/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2883.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Île-de-France : chasse aux pauvres, place aux Jeux !

Le collectif Le revers de la médaille, qui regroupe plusieurs dizaines d’associations, a dénoncé samedi 28 octobre à Saint-Denis le « nettoyage social » que l’approche des jeux Olympiques génère déjà en région parisienne.

Le « nettoyage » de certaines rues du nord de Paris avait déjà été mis en œuvre par Darmanin début octobre, voulant interdire les distributions alimentaires pour les plus précarisés, migrants et sans-abri, et les chassant de leurs campements. Mais cela s’étend bien au-delà. Selon le collectif Schaeffer, quelque 4 100 Africains ont été déplacés de leur foyer ou de leur squat, pour faire de la place aux constructions du Village olympique. À L’Île-Saint-Denis, 500 personnes ont été expulsées de leur lieu de vie et, depuis six mois, 1 600 ont été transférées dans des sas de province. Trois mille places ont été fermées dans les hôtels sociaux, où les sans-abri pouvaient trouver une place, même si celle-ci était éphémère.

De plus, dénonce Paul Azoulay, le porte-parole du collectif, les gens ne sont jamais prévenus avant les expulsions : les policiers arrivent en nombre, détruisant les meubles, les tentes ou les abris de fortune. Ces gens chassés brutalement n’ont d’autre choix que de monter dans des bus en direction de la province.

Alors oui, il s’agit bien d’un nettoyage social, dont le but est de vider l’Île-de-France des populations précarisées afin de donner aux spectateurs des JO une image idéalisée, mais surtout falsifiée, d’un Paris-ville lumière.

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