RSA : non au travail gratuit !25/10/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/10/P3-1_RSA_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

RSA : non au travail gratuit !

Le projet de loi instaurant l’obligation pour les bénéficiaires du RSA de travailler au moins 15 heures par semaine a été adopté en commission mixte paritaire par les sénateurs et les députés.

Illustration - non au travail gratuit !

Ce petit monde de serviteurs des rentiers et des actionnaires s’est donc parfaitement entendu pour contraindre des bénéficiaires du RSA, qui vivent avec 607 euros par mois, à fournir « au moins 15 heures d’activité hebdomadaire ». Il s’agit d’un minimum car le gouvernement a indiqué ne pas vouloir fournir de « borne haute », prétendant qu’une formation peut par exemple dépasser cette durée. Rien donc n’empêchera juridiquement de demander à des allocataires d’effectuer même plus que ces 15 heures. Cette activité ne donnera lieu à aucune rémunération. Il s’agit donc bel et bien pour les allocataires du RSA d’un travail gratuit.

Le gouvernement a même refusé une disposition listant les domaines d’activité concernés. Cela peut être dans tout domaine des « contrats aidés ou d’emploi en insertion par l’activité économique ». Rien n’empêche que des travailleurs soient ainsi mis à disposition gratuitement pour les patrons, du public ou du privé.

Le refus ou l’impossibilité d’effectuer ces heures sera passible de la suspension des maigres allocations, plongeant les travailleurs concernés dans une misère encore plus grande. Et en cas d’acceptation, la probabilité est grande que les heures ainsi fournies gratuitement par les uns se traduisent par le licenciement d’autres travailleurs jusque-là mieux payés.

Une telle mesure est non seulement une injure pour les personnes concernées, désignées comme des assistés, mais une pression supplémentaire à la baisse des salaires pour tous.

Les parasites existent pourtant bel et bien. Mais ils sont à la tête du CAC40.

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