L’Oréal : pour les salaires et l’emploi25/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2882.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

L’Oréal : pour les salaires et l’emploi

Jeudi 19 et vendredi 20 octobre à L’Oréal, les syndicats CGT, CFDT, CFTC et UNSA ont appelé à la grève sur plusieurs sites en même temps.

Cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu un tel mouvement. La mobilisation a été suivie sur plusieurs usines dont celles d’Orléans, de Rambouillet, d’Aulnay-sous-Bois et de Saint-Quentin. L’usine de Vichy s’est même retrouvée quasiment à l’arrêt vendredi 20. Les salariés des centrales d’expédition ont été nombreux à répondre présent. Le centre de recherche dans le Val-de-Marne a aussi vu du monde se rassembler en débrayage.

Les travailleurs mobilisés veulent que l’augmentation générale de 2,8 %, annoncée par la direction pour l’année 2024, avec un talon de 100 euros brut (moins de 80 euros net), soit revue à la hausse. Cela fait des années qu’ils perdent de l’argent, car les augmentations générales n’ont pas permis de rattraper ce qui a été perdu du fait des augmentations réelles des prix. La hausse des produits alimentaires depuis 2021 s’est élevée à 20 %, c’est largement plus que la hausse des salaires depuis bien des années. Les salariés continuent donc de s’appauvrir.

Il y a aussi un mécontentement sur les embauches, qui ont été gelées depuis des mois, alors que les profits ont explosé fin 2022, pour atteindre 5,7 milliards d’euros. Plus de la moitié de cette somme sera versée aux actionnaires, dont fait partie la famille Bettencourt, qui possède une fortune estimée à plus de 70 milliards d’euros.

Dans ces rassemblements, beaucoup ont compris qu’après les vacances scolaires il faudra, pour obtenir satisfaction, poursuivre et intensifier cette mobilisation et aussi être plus nombreux aux prochaines actions.

Partager