Darmanin : ministre de la pensée unique25/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2882.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Darmanin : ministre de la pensée unique

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est vent debout contre tous ceux qui ne s’alignent pas derrière la position du gouvernement français sur la guerre israélo-palestinienne. Les insultes, menaces, interdictions et même arrestations pleuvent.

Le 8 octobre, après l’attaque du Hamas, le quotidien israélien Haaretz titrait son éditorial : « Neta­nyahou porte la responsabilité de cette guerre Israël-­Gaza ». Eh bien, ce genre de propos, possible en Israël dans un journal de centre gauche qui tire à 80 000 exemplaires en moyenne, vaudrait condamnation par le ministre en France.

Les derniers à avoir fait les frais de la politique répressive de Gérald Darmanin sont le secrétaire général et la secrétaire administrative de l’union départementale CGT du Nord, qui ont été interpellés le vendredi 20 octobre à cause d’un tract. Avant eux, le NPA et la députée LFI Danièle Obono avaient été accusés par le ministre de l’Intérieur « d’apologie du terrorisme » car ils ne se rangeaient pas derrière la ligne gouvernementale.

Quant à ceux qui voulaient manifester leur soutien à la population palestinienne, Gérald Darmanin leur a répondu par une interdiction de manifester. Depuis, cette interdiction ministérielle a été levée par le Conseil d’État qui rappelle que ce sont les préfets qui ont autorité en la matière.

Le ministre s’est aussi payé le ridicule d’accuser le footballeur Karim ­Benzema d’être « en lien notoire avec les Frères musulmans » après qu’il eut rédigé un tweet de soutien à la population palestinienne.

Avec ces propos menaçants, Gérald Darmanin veut se montrer à l’avant-garde de la politique de mise au pas de l’opinion publique par le gouvernement. Dans un contexte de montée des tensions voire de préparation à la guerre, il veut étouffer toute expression et pensée discordante.

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