Le 16 octobre, l’armée française s’est dotée d’un nouveau commandement pour les opérations aéro­terrestres en Europe (CTE). Le CTE commandera le déplacement des unités entre le moment où elles quitteront leur garnison et celui où elles seront sur les zones d’opération et placées sous les ordres de l’OTAN ou d’une coalition au sein de laquelle elles seraient engagées.

La mise en place de ce CTE est une des conséquences de la guerre en Ukraine. L’armée française a été habituée à intervenir loin de la France, en Afrique notamment, contre les peuples de ses anciennes colonies, et elle tente d’adapter ses structures aux nouvelles préoccupations de l’impérialisme.

Pour autant, ce nouveau commandement ne semble rien ajouter de très nouveau. Il exercera un contrôle sur des unités de l’armée de terre qui existent déjà et sont en partie déjà déployées en Europe de l’Est. En effet, l’impérialisme français a un pied dans la guerre en Ukraine, avec un bataillon en Roumanie, des compagnies en Estonie et aussi des militaires en Pologne, qui forment les Ukrainiens, pour ne parler que de l’armée de terre. Il participe ainsi à prolonger cette guerre, avec la peau du peuple ukrainien qui est en première ligne contre l’armée russe.

Que ce soit en Ukraine, en ex-Yougoslavie, où les tensions ont repris ces derniers mois, ou ailleurs en Europe, le petit impérialisme français n’est que de seconde zone mais il tient à avoir sa part dans les massacres présents et à venir. Il veut être en mesure d’envoyer rapidement des dizaines de milliers de soldats se faire trouer la peau à l’autre bout de l’Europe, au service des intérêts impérialistes de la France ou de ses alliés de l’OTAN.