Travailleurs sans papiers : en lutte pour leur régularisation18/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2881.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Travailleurs sans papiers : en lutte pour leur régularisation

Le 17 octobre, environ 650 travailleurs sans papiers, majoritairement originaires d’Afrique ont commencé un mouvement de grève pour leur régularisation, coordonné sur 33 sites en Île-de-France, avec le soutien de la CGT.

En même temps d’autres ont occupé avec plusieurs collectifs le chantier Arena des Jeux olympiques Porte de la Chapelle, à Paris.

Ces travailleurs sont exploités dans le bâtiment, la logistique, le nettoyage, la restauration ou la distribution, la plupart comme intérimaires, via une cascade de sous-traitants pour le compte de donneurs d’ordres, qui sont souvent des grands groupes comme Veolia, Vinci, Bouygues, Chronopost, Carrefour etc….

Les patrons profitent de leur situation précaire pour les surexploiter : salaires de misère, travaux les plus durs, à n’importe quels horaires, dans des conditions dangereuses comme sur les chantiers des Jeux olympiques ou de la construction du métro Grand-Paris Express.

Cela se fait avec la complicité de l’État comme le dénoncent les grévistes de Chronopost Alfortville, DPD Coudray-Montceaux, ou RSI Gennevilliers qui sont en lutte depuis 22 mois pour obtenir leurs titres de séjour avec autorisation de travail.

Le gouvernement, en concurrence avec la droite et l’extrême droite, accuse les immigrés, veut les faire passer au mieux pour des profiteurs des droits sociaux ou des délinquants, au pire pour des terroristes en puissance. La nouvelle loi qu’il prépare vise à leur rendre la vie encore plus impossible, alors que ces travailleurs contribuent largement à faire tourner l’économie. Ils seraient ainsi autour de 700 000 travailleurs sans-papiers sur le territoire. Et il n’y a que 7 000 à 10 000 régularisations par an.

Ils cotisent et payent des impôts mais, contraints d’utiliser les identités d’autres personnes, ils ne bénéficient d’aucun droit. Ces travailleurs vivent dans le stress, obligés de se cacher sur le trajet du travail pour ne pas être arrêtés par la police.

Selon la CGT, en Île-de-France, les immigrés représentent 40 à 62 % des travailleurs des branches de l’aide à domicile, du BTP, de l’hôtellerie-restauration, du nettoyage, de la sécurité et de l’agroalimentaire .

Ils sont partie intégrante de la classe ouvrière. Leur combat pour leur régularisation, est celui de tous les travailleurs pour de meilleures conditions de travail et de salaires, contre la précarisation de tous.

Oui, il faut l’affirmer haut et fort « Travailleurs français-immigrés, même patron, même combat. »

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