Sucrerie Tereos : après l’explosion d’un four18/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2881.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sucrerie Tereos : après l’explosion d’un four

Le 9 octobre un four à déshydratation de fibres de betteraves de la sucrerie de Bucy-le-Long dans l’Aisne a explosé, provoquant un incendie vite maîtrisé.

Deux salariés, sur les quatre-vingt présents sur le site, ont été légèrement blessés. Le toit du bâtiment détruit contenait des fibres d’amiante qui, libérées, pouvaient être dangereuses pour la population, mais la préfecture a estimé que le danger de dispersion a été écarté par le travail des pompiers et en fonction des résultats des analyses.

Pour l’instant les causes de cette explosion ne sont pas connues. Cette sucrerie appartient au groupe coopé- ratif Tereos, qui a fermé trois sucreries l’an passé en France. La coopérative s’est aussi débarrassée de plusieurs de ses sucreries ou entreprises liées à ce type d’activités. En Chine il s’agit d’une amidonnerie, au Mozambique d’une filiale du groupe et en Roumanie d’une sucrerie. Ses concurrents présents en France ont eux aussi récemment fermé plusieurs de leurs sucreries. En 2019, en France, Cristal Union en a fermé deux et Saint-Louis Sucre deux.

Depuis la fin des quotas établis dans l’Union européenne pour le sucre, ses cours ressemblent à des montagnes russes. Le Covid, la situation internationale, les conditions climatiques dans les différentes zones du globe ont influé sur les prix, à quoi s’ajoute la spéculation. Cette année, l’annonce par l’Inde de ne pas exporter son sucre pour le garder pour sa consommation intérieure a provoqué une hausse des prix importante. À cela s’ajoutent en France des décisions contradictoires sur l’interdiction des néonicotinoïdes. Les planteurs français, devant ces incertitudes, ont fortement baissé leur production, qu’ils avaient augmentée à la fin des quotas.

Les entreprises qui contrôlent la transformation de la betterave cherchent à saturer leurs sites, pour réduire leurs coûts et maximiser leurs profits. On peut se demander jusqu’à quel point cette politique comporte des risques pour la sécurité de ces établissements dangereux.

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