Safran – Saint-Quentin-en-Yvelines18/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2881.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Safran – Saint-Quentin-en-Yvelines

À Safran Saint-Quentin-en-Yvelines, où sont réparés les moteurs d’avion, la publication de la nouvelle convention collective (NCC) a directement semé la colère parmi les ouvriers et techniciens.

Chacun a appris son nouveau classement qui sera C4, C5, D7, etc., dans une sorte de bataille navale truquée où le patron gagne à tous les coups. Car maintenant c’est le poste occupé qui compte, et non plus l’historique du salarié. Des salariés avec plus de vingt ans d’ancienneté se retrouvent donc au plus bas du nouveau classement. Et certains, qui ont changé de service au nom de la mobilité et de la progression professionnelle, voient leurs années faites dans leur ancien service compter pour du beurre.

Sentant la ficelle trop grosse, la direction a décidé d’intégrer les primes d’ancienneté au salaire de base pour qu’il ne baisse pas, preuve que la NCC est bien faite pour les diminuer. Mais qu’en sera-t-il à l’avenir ? Et pour les futurs embauchés ?

Pour l’instant, les salariés en discutent beaucoup entre eux, comparent leurs numéros et sont choqués par les incohérences et inquiets pour leur salaire. Toutefois dans un service, les monteurs et les contrôleurs ont rendu pendant une journée leur tampon, qui sert à certifier leur travail, histoire de marquer leur mécontentement. Inquiète, la direction a menacé de leur retirer la paye de la journée pour finalement y renoncer.

Comme le dit un écho du bulletin Lutte ouvrière, malgré cette valse de chiffres et de numéros, quelque chose reste commun à tout le monde : le ras-le-bol.

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