Tout d’abord, après enquête approfondie, l’inspection du travail a rejeté fin septembre la demande de licenciement de Jacques Mattei. Délégué CGT du personnel, il avait été mis à pied début juillet. La direction avait monté de toutes pièces un dossier contre lui alors qu’il n’avait fait que son travail militant en assistant un travailleur menacé de licenciement. Déclenchée juste à la veille des vacances, et deux mois avant les élections au CSE, cette attaque n’était cependant pas passée sans réactions. Les travailleurs avaient fait circuler une pétition et un rassemblement de soutien avait eu lieu. Ce sale coup avait bien été compris pour ce qu’il était : une attaque non seulement contre un délégué combatif, mais aussi contre tous les travailleurs qui ne se laissent pas faire et refusent de baisser la tête.

C’est dans ces circonstances, qu’en cette rentrée se sont donc tenues les élections professionnelles. Le résultat est sans appel : la campagne contre Jacques, loin de nuire à la CGT, a fait progresser son score et elle est arrivée largement en tête au premier collège, en nette progression par rapport au précédent scrutin, il y a quatre ans, où elle avait tout juste gardé sa représentativité. Le syndicat qui a accompagné les attaques de la direction ces derniers temps a, à l’inverse, le plus reculé.

Alors même que la direction multiplie les mises à pied dans tous les secteurs, ce résultat a été confirmé lors du second tour. Le quorum n’avait en effet pas été atteint au premier collège, pour la seconde fois depuis l’instauration du vote électronique, et il a fallu revoter. Jacques, en troisième position sur la liste, est élu.

Ces résultats, dans un contexte marqué par l’intensification des attaques de la direction, sont un encouragement pour tous ceux qui veulent résister.