Non à l’expulsion de Mariam Abudaqa !18/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2881.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Non à l’expulsion de Mariam Abudaqa !

Non content d’interdire toutes les manifestations de soutien au peuple palestinien opprimé et bombardé, Darmanin a lancé une procédure d’expulsion contre Mariam Abudaqa, militante palestinienne du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).

Née en 1951 à Gaza, où elle vit, Mariam Abudaqa est une militante féministe, hostile au Hamas et revendique « de construire une Palestine pour tout le monde ». Elle est venue, avec un visa de deux mois, faire une tournée de conférences en France sur les conditions de vie des Palestiniens et contre l’apartheid que l’État israélien leur impose. Elle décrit Gaza comme « une prison sans avenir, sans espoir, sans travail, […] le seul endroit où, quand on veut partir, on ne sait pas quand ce sera possible, ni quand on reviendra ». Sa maison a été détruite au cours des derniers bombardements tandis que plus de vingt membres de sa famille ont été tués.

Mariam a été arrêtée puis assignée à résidence à Marseille le 16 octobre sur ordre du ministre de l’Intérieur, en présence des militants de l’Union juive française pour la paix qui l’accompagnaient et organisent sa tournée. Début octobre, la présidente de l’Assemblée nationale avait refusé sa venue lors de la projection d’un documentaire sur Gaza organisée par une députée LFI. Plusieurs de ses conférences ont été interdites ou ont dû changer de lieu suite à des recours, des campagnes d’intimidation et des interdictions décidés par des maires ou des élus LR ou RN.

Quelles que soient ses différences politiques d’avec le FPLP, Lutte ­ouvrière dénonce la décision des autorités françaises. Tous ces politiciens réactionnaires se cachent derrière le fait que le FPLP, organisation nationaliste palestinienne se revendiquant du marxisme, est classé comme une organisation terroriste par ­Israël et par l’Union européenne. En prétendant que les conférences de Mariam Abudaqa présenteraient une menace à l’ordre public, le gouvernement fait preuve d’une hypocrisie sans limite. En réalité, au moment où l’armée israélienne s’est lancée dans un massacre sanglant à Gaza, l’État français, soutien sans faille du gouvernement Netanyahou, veut étouffer toute critique et faire marcher tout le monde au pas.

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