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Leur société
Collectivités locales : à la diète
Dans le budget 2024, le gouvernement prévoit d’augmenter de 220 millions d’euros la dotation globale de fonctionnement des collectivités territoriales.
Loin de crier bravo, les maires et les associations d’élus locaux ont fait connaître leur mécontentement.
Cette hausse est loin de couvrir l’inflation, constatent-ils, alors que les dépenses de fonctionnement ont fait des bonds colossaux, à commencer par l’électricité, dont le prix a parfois été multiplié par cinq ou six, l’alimentation pour les cantines scolaire, ou les dépenses pour les travaux indispensables. Mais surtout les élus locaux, à commencer par les maires, sont confrontés à toutes les difficultés sociales : comme il y a de plus en plus de pauvres, il rentre forcément moins d’argent dans le budget des communes, tandis qu’il y a beaucoup plus de gens à aider.
À cela s’ajoute la suppression de la taxe d’habitation, qui n’a pas été compensée « à l’euro près », comme l’avait soutenu Macron en 2019. Déjà le remboursement avait été fixé sur l’argent généré par cette taxe en 2017, et il n’a jamais été revalorisé depuis, quelle qu’ait été l’inflation. En outre, il y avait eu un transfert depuis d’autres taxes, par exemple en prenant sur le montant des APL.
Dans ces conditions, un grand nombre de communes ont décidé pour se financer d’augmenter la taxe foncière, parfois de 60 % comme à Paris. Ceci, en plus d’une hausse générale de 7,1 % appliquée pour toutes les communes suite à l’inflation.
Dans ses discours, Macron reporte sur les maires la responsabilité des hausses de la taxe foncière. Mais c’est son gouvernement qui est responsable de cette augmentation d’impôt, en ne tenant pas l’engagement de compenser la suppression de la taxe d’habitation et en favorisant l’extension de la pauvreté par sa politique.