Nos lecteurs écrivent : la visite de Charles III, côté jardin…27/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : la visite de Charles III, côté jardin…

Je travaille à la faculté de Jussieu, dans le 5e arrondissement de Paris, et je suis à la CGT. Les camarades du Muséum d’Histoire naturelle, situé juste à côté, nous avaient avertis que pour la visite du roi Charles III au Jardin des Plantes et au Muséum, le site dans son ensemble serait vidé de tous ses travailleurs, chercheurs y compris, et que toutes les activités seraient annulées : colloques, sorties scolaires et autres. Bref, pour cette visite royale, le Jardin des Plantes et le Muséum seraient privatisés.

Les camarades de la CGT du Muséum et ceux de Jussieu ont organisé sur la place, devant l’entrée de l’université à 300 mètres du Muséum, une protestation contre cette privatisation royale, un comble le jour anniversaire de l’abolition de la monarchie pendant la révolution française, votée par la Convention le 21 septembre 1792. Le rassemblement à peine commencé, des gendarmes mobiles plus nombreux que nous sont venus nous encercler. Puis ils nous ont fait sortir de leur nasse un par un pour prendre nos identités et nous menacer d’une amende de 150 euros pour rassemblement non autorisé. L’une d’entre nous a même été interpellée et emmenée au poste.

Voilà comment l’État se met au service d’un roi pour empêcher qu’il entende la voix de toute protestation, aussi symbolique soit-elle.

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