LP Bartholdi – Saint-Denis : non aux sureffectifs et à la galère !27/09/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/09/P6-1_Educ_Nationale_26_janvier_2021_C_LO0004.jpg.420x236_q85_box-0%2C72%2C800%2C523_crop_detail.jpg

Leur société

LP Bartholdi – Saint-Denis : non aux sureffectifs et à la galère !

Au lycée professionnel Bartholdi de Saint-Denis, comme dans plusieurs autres de Seine-Saint-Denis, le personnel a eu la surprise d’apprendre à la rentrée qu’au milieu des congés d’été le rectorat avait décidé de passer les effectifs des classes de seconde de 24 à 30 élèves.

Illustration - non aux sureffectifs et à la galère !

Il s’agissait paraît-il de fai­re face à un afflux d’élèves. Comme si le nombre d’élèves en collège n’était pas connu de l’administration depuis des années ! De plus, une grande partie des effectifs réels des classes dépassaient largement les capacités officielles, des classes prévues à 24 étant parfois à 30 élèves, et celles à 30 passées à 32 !

À part « organiser » ce sureffectif, l’académie n’avait rien prévu à la rentrée. On allait bien voir ce que cela allait donner… Et ce qui devait arriver arriva : des élèves sans table, des enseignants cherchant une salle pouvant accueillir leur cours, un bazar lamentable témoignant du mépris de ces prétendues autorités. À cela s’ajoutaient les révoltants et hélas habituels manques que connaissent les établissements scolaires des banlieues populaires : pas d’infirmière, comme depuis des années, plusieurs enseignants non nommés. Pour ce qui est du matériel, dans les ateliers de maintenance, la panne de plusieurs machines transforme pour le moment une partie des cours en garderie. Quant à la tenue indispensable aux élèves travaillant dans les ateliers, nul ne sait quand elle va arriver.

Après une première journée de grève d’avertissement, une large partie du personnel a donc fait quatre jours de grève du mardi 19 au vendredi 22 septembre. Cette réaction collective pour faire face ensemble aux dégradations des conditions de travail a redonné le moral. Une réunion avec les parents d’élèves a conforté tous les présents dans la conviction qu’il était possible de ne pas subir.

L’académie a fini par bouger une oreille et a reçu une délégation le 25 septembre… pour expliquer qu’elle ne ferait rien !

Les cours ont repris « anormalement », comme le disent les grévistes. Aucun des problèmes n’est réglé, et ils comptent bien continuer à le faire savoir.

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