La Poste – PIC Rennes : la direction provoque des arrêts de travail27/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – PIC Rennes : la direction provoque des arrêts de travail

En voulant fermer la plateforme industrielle courrier (PIC) de Caen et y supprimer 250 emplois, la direction de La Poste a créé une réaction en chaîne à celle de Rennes.

Ses postiers sont désormais chargés de trier les courriers de trois départements de la Basse-Normandie, mais sans effectifs supplémentaires adaptés à la charge. De plus, selon les patrons de la Poste eux-mêmes, ce transfert s’est effectué sans préparation technique suffisante, provoquant une situation catastrophique jamais vue à Rennes. Des stocks de courriers en retard de plusieurs jours s’accumulent dans la PIC, au point qu’il devient difficile de circuler pour les préparateurs de commandes. Une partie de ce courrier en retard est renvoyé en catastrophe par camions sur d’autres PIC en région parisienne, pour revenir à Rennes quelques jours après et y être de nouveau stockée.

Jeudi 21 septembre, un piquet de grève était organisé à l’entrée de la plateforme, avec petit déjeuner et barbecue. Les équipes du matin ont débrayé majoritairement pour dire qu’il n’était pas question de subir ces choix financiers de La Poste. Ils exigent le recrutement de titulaires, des formations pour tous les nouveaux arrivants, intérimaires compris, et le paiement sans conditions d’une prime. Dès le lendemain de ce débrayage, la direction recevait en urgence les syndicats, pour annoncer l’augmentation de la prime locale de 300 euros à 500 euros brut, et le recrutement de nouveaux titulaires, progressivement jusqu’à la fin de l’année. Une partie de l’équipe de nuit a répondu à sa façon en débrayant à son tour dans la nuit du 25 au 26 septembre. Le manque d’effectifs titulaires ne passe toujours pas et l’attribution d’une prime brute et sous critères de présentéisme est ressentie comme une provocation.

Face à une direction qui a elle-même désorganisé le courrier en supprimant 250 emplois à Caen, les postiers de Rennes n’ont pas l’intention de rester sans réagir.

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