Les difficultés ne datent pas d’hier, mais le manque chronique de personnel a été insupportable tout l’été. Suite aux économies à tout va de la direction du CHU, il manque 25 % des soignants prévus à l’effectif. Lors du premier week-end de septembre, 17 remplacements ont dû être demandés sur la plate-forme Hublo, qui fait appel à des volontaires sur leurs jours de repos.

De pétitions en droits d’alerte, les soignants épuisés dénoncent tout ce qui leur semble indigne, par exemple le fait de ne donner aux résidents qu’une douche tous les 15 jours. Il manque d’infirmières, d’aides-soignants, d’agents des services hospitaliers (ASH) et de médecins. Par contre, il s’est trouvé un directeur pour affirmer que les résidents sont surmédicalisés. Coïncidence, le même jour, la directrice se vantait dans la presse que les finances du CHU étaient dans le vert, avec un excédent de 7,5 millions sur l’année 2022.

Elle ne pourra pas longtemps regarder ailleurs. En relevant la tête, les travailleurs ont fait éclater fait éclater le scandale au grand jour.