Canada : hommage à un “héros” gênant27/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Canada : hommage à un “héros” gênant

Suite à sa visite aux États-Unis, le président ukrainien Zelensky s’est rendu au Canada le 22 septembre. Il y a été reçu avec tous les honneurs, mais y a aussi fait une rencontre un peu compromettante.

« Nous avons avec nous ici un vétéran ukrainien de la Deuxième Guerre mondiale, qui s’est battu pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes et continue à encourager les troupes à l’âge de 98 ans », lui a annoncé fièrement, lors d’une séance solennelle, le président de la Chambre des communes canadienne, Anthony Rota.

Rota s’est tourné vers le vétéran en question, décrit comme « un héros ukrainien, un héros canadien que nous remercions tous pour son engagement », provoquant une ovation unanime des députés, du Premier ministre Trudeau et de Zelensky, qui se sont tous levés.

Au Canada, où l’on compte environ 1,5 million de citoyens d’origine ukrainienne, il n’a pas fallu longtemps pour s’apercevoir que ce « héros » s’était enrôlé dans une division SS composée de partisans de l’extrême droite ukrainienne en 1943 et qu’il faisait partie des 2 000 soldats nationalistes réfugiés en 1945 au Canada, qui à l’époque ne s’était pas montré regardant sur leur participation à l’extermination de Juifs, de Polonais et d’autres. Devant le scandale, Rota a dû se confondre en excuses, expliquant à qui voulait bien le croire qu’il ignorait tout de l’histoire.

Méprise ou pas, cet hommage canadien au nationalisme ukrainien fait écho à la célébration en Ukraine même des bandes fascisantes et antisémites qui ont à l’époque fait des centaines de milliers de morts en participant au nettoyage ethnique derrière le front allemand.

Partager